Les catholiques, avant Noël, installent dans leurs foyers une petite crèche domestique, mise en scène miniaturisée de la Nativité, naissance de l’enfant Jésus à Bethléem.
Dans une petite grange ou grotte selon les versions, la figurine du petit Jésus sur lequel se penchent Marie et Joseph est accompagnée d’un âne et d un bœuf. Des bergers, les premiers à qui aurait été annoncée la naissance du Christ, y figurent avec leur agneau. Les trois rois Mages (Gaspard, Melchior et Balthazar) qui symbolisent les différents peuples de la Terre sont placés à côté de la crèche ou à l’intérieur, parés de riches vêtements bibliques. Guidés par une étoile, que l’on place souvent au-dessus de la crèche, ils sont venus rendre visite au divin enfant.
Ces crèches en modèle réduit firent leur première apparition dans les églises à Prague au 16ème siècle. A la fin du 18eme apparaissent en Provence les crèches avec des santons (« petits saints ») façonnés dans l’argile, qui s inspirent de la vie locale et ou les différents métiers d époque sont représentés : le remouleur, la lavandière, le meunier…
Si, en général, la crèche miniature et domestique est le premier modèle de crèche qui vient à l esprit, il faut néanmoins savoir qu il y eut aussi ce qu on appelle des « crèches vivantes », c est à dire la scène de la Nativité jouée par des acteurs sur les parvis des églises telle une pièce de théatre ou un tableau vivant. La légende veut que Saint Francois d’Assises en Italie en soit l initiateur dès 1223 mais elles existaient en fait depuis plusieurs siècles.
Il y eut une grande variété de type de crèches, véritable outil de cathéchese pour les Jésuites au moment de la Contre-Reforme : les crèches monumentales, les baroques richement ornées ou les mécaniques qui se développèrent dès le 15ème siècle dans le cadre des progrès de l horlogerie. Ces dernières devinrent particulièrement populaires au 17eme siècle et dans toute l’Europe.