Atelier visite guidée : Gion Matsuri

A la mi-juillet, marquant la fin de la saison des pluies et le début du plein été avec son soleil éclatant et sa chaleur torride, le festival de Gion a toujours été un de mes moments préférés au Japon. Habiter à Kyôto me permet chaque année de profiter de l’ambiance particulière et de redécouvrir les nombreuses facettes de cette fête vieille de centaines d’années.

C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai cette année animé l’ « Atelier visite guidée à Kyôto » lors de la soirée de Yoi-Yoi-Yoi-Yama, c’est à dire la première des trois soirées précédant la parade des chars du 17 juillet.

Rendez-vous donc avec mes guides à 18h30 au coeur de Kyôto, au carrefour de Shijo-Karasuma pour une heure trente d’immersion dans l’ambiance de cette fête centenaire.  Au programme : découvrir ensemble l’histoire, les particularités et les légendes de quatre des chars qui constitueront la parade du 17 juillet.

Pour commencer, Niwatori-hoko, le Coq, un grand char, richement décoré, situé au sud-ouest du carrefour. Couvert de magnifiques tapisseries il attire beaucoup de monde qui se presse pour y monter. D’après une de mes guides, l’intérieur abrite des oeufs!

Ensuite un char beaucoup plus petit, Ayagasa-hoko, mais qui semble très populaire. A notre arrivée, les musiciens jouaient en concert comme plusieurs fois par jour, la musique traditionnelle du festival, entourés par une foule de spectateurs, faisant résonner les rues des mélodies de cloches et de flûtes si particulières à la fête de Gion. Un peu plus loin, nous avons suivi les visiteurs qui faisaient la queue pour prier les divinités du petit sanctuaire du quartier : si Gion Matsuri est une fête traditionnelle est populaire, elle est surtout à l’origine une fête religieuse.

Troisième étape de notre parcours : Fune-hoko, le Bateau. Autour de cet autre char très populaire la tension monte, et avec la foule qui se bouscule pour circuler et admirer les décorations, on commence à ressentir la forte ambiance de la fête. Les hommes et jeunes garçons à bord du char répètent inlassablement les morceaux de musique traditionnelle, pendant que les filles, au pied du bateau, vendent les célèbres « Chimaki », (porte-bonheur) et objets souvenirs. Avec la tombée de la nuit, les dizaines de lanternes qui entourent les chars s’allument, reflétées par l’or des décorations, et parent les rues de Kyôto d’un habit de lumière.

Pour finir, le char le plus populaire de cette année : Toro-yama, la Mante religieuse, symbole du courage guerrier, en souvenir d’un valeureux samouraï. En plus d’être richement décoré et original avec l’automate de mante religieuse qui orne son sommet, il a obtenu la deuxième place dans le défilé, au tirage au sort : acheter son Chimaki est la promesse d’une chance toute particulière. Encore plus qu’autour des autres chars, la foule se presse pour admirer les décorations ainsi que les trésors anciens qui sont exposés. Autre particularité de ce char : ses Omikujis, prédictions porte-bonheur, tirées au sort par un second automate de mante religieuse, attirent toujours un nombre incroyable de gens.

A l’origine fête religieuse destinée à obtenir la bienveillance des dieux, réunissant aujourd’hui les trésors de riches familles de la ville et l’effervescence d’une fête estivale, l’histoire de l’ancienne capitale et les récits de contes populaires, le festival de Gion, par ses multiples facettes, reste sans doute l’un des évènements les plus intemporels de la culture japonaise.

Si vous aussi, partager votre intérêt ou vos connaissances de la culture japonaises et découvrir les lieux  authentiques de Kyôto avec des Français,  vous tente, rejoignez-nous pour notre prochain Atelier visite guidée à Kyôto !